Certes, les médicaments psychoactifs atténuent les symptômes de diverses maladies. Ils stimulent ou tranquillisent la perception ainsi que la conscience. Toutefois, les abus engendrent souvent une dépendance, voire une addiction. Les analgésiques, les somnifères, les tranquillisants, les anesthésiques ou encore les stimulants doivent être stockés en lieux sûrs. Découvrez comment prévenir les risques de vols de produits potentiellement addictifs dans le cadre professionnel.
Les professionnels de la santé doivent se prémunir des risques
Le principe de précaution est plus que de rigueur dans le domaine de la santé. Autrement dit, les professionnels de la santé doivent se prémunir des risques de vol. Outre les médicaments addictifs, les précautions s’imposent contre les vols des ordonnanciers, des tampons professionnels, des sacoches professionnelles, du matériel informatique, des appareils médicaux…
L’enseigne Doowie Sourcing vous recommande alors d’investir dans une armoire forte qui peut se décliner en différents modèles. Ce contenant sécurisé est une variante des coffres-forts. Ainsi, les armoires de sécurité pour produits dangereux, les armoires fortes ignifuges et autres visent à répondre aux besoins des professionnels. D’ailleurs, la législation autorise le stockage de médicaments dans des coffres sécurisés.
La liste des produits comprend des analgésiques comme la morphine ou l’Alfentanil, les antidépresseurs comme l’opium, les antalgiques comme la codéine. À ceux-là s’ajoutent les psycholeptiques comme la méthaqualone ainsi que les antidépresseurs du SNC comme la méthadone. Ces produits-là et bien d’autres encore seront donc bien plus en sécurité dans une armoire forte qui contient un système de verrouillage solide. Il faudra ensuite restreindre l’accès à ces outils à des personnes de confiance.
La responsabilité du professionnel si les produits sont en accès libre
La prescription de médicaments engage la responsabilité civile, pénale et disciplinaire du médecin prescripteur. Autrement dit, le professionnel de la santé doit être titulaire d’un diplôme d’État de docteur en médecine. Il est garant du bien-être du patient, d’où la nécessité de la prescription de l’ordonnance. La liberté de prescription est stipulée dans le Code de la sécurité sociale.
De même, le Code de la santé publique confirme que l’ordonnance doit être délivrée par un médecin. Ce document est systématiquement daté et signé par le praticien. Les prescriptions doivent être les plus claires possibles pour une bonne exécution. Une ordonnance illisible engendre des erreurs pour les professionnels chargés de délivrer les médicaments.
Seuls quelques types de médicaments sont en accès libre. C’est le cas notamment des médicaments allopathiques, des médicaments à base de plantes ainsi que des médicaments homéopathiques. Les médicaments visant à traiter les pathologies comme la conjonctivite allergique, les brûlures et la constipation sont délivrés sans ordonnance. En revanche, les médicaments non éligibles à la vente en accès direct sont assortis de contre-indications majeures. Les risques d’interactions médicamenteuses sont également à craindre.
Dans le même registre se trouvent les médicaments à usage pédiatrique qui sont déconseillés en automédication. Seul le directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et de produits de santé (ANSM) détermine la liste des médicaments en libre accès auprès des officines. Pour rappel, certains médicaments autrefois en libre accès ne le sont plus. Il s’agit entre autres du paracétamol, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), de l’aspirine ainsi que des comprimés contenant de l’alpha-amylase.
L’addiction médicamenteuse : quels sont les risques ?
La toxicomanie ou l’addiction médicamenteuse survient généralement à la suite de l’arrêt d’un traitement, lorsque les premiers signes de sevrage apparaissent. C’est le cas notamment lors de l’arrêt des médicaments antidépresseurs. Les signes de sevrage peuvent impacter le quotidien et le bien-être du patient, d’où la nécessité de réduire progressivement les dosages. L’addiction se traduit par des envies irrépressibles de consommer des médicaments. Le patient est alors tenté d’augmenter progressivement les doses pour ne plus ressentir ce manque.
Les termes comme accoutumance ou encore tolérance sont évoqués à ce moment. Certains trouvent en effet leur bien-être à travers les effets physiques et psychiques des médicaments. Les antidouleurs, les stimulants, les calmants provoquent l’euphorie lorsqu’ils sont consommés en grande quantité ou associés à l’alcool. Certains patients vont même jusqu’à obtenir une ordonnance, sans se soucier des conséquences d’un tel acte.
Il est de la responsabilité du médecin de reconnaître une personne sujette à une addiction médicamenteuse. Celle-ci connaît parfaitement les symptômes que guérissent les médicaments qu’elle recherche. Le patient n’hésitera pas à simuler des maux comme les douleurs dans la nuque, les calculs rénaux, les migraines pour susciter la sympathie du médecin et obtenir une ordonnance. Pour rappel, les médicaments pris à fortes doses provoquent notamment des pertes de mémoire, des comportements autodestructeurs, voire menaçants.
Addiction aux médicaments : que peut faire le médecin ?
Il est de la responsabilité du médecin de raisonner une personne sujette à une addiction médicamenteuse. Certes, les signes de sevrage sont difficilement gérables, néanmoins, ils n’engagent en rien le pronostic vital de la personne. En revanche, les consommations excessives de médicaments présentent un risque élevé d’overdose, voire de décès. Quoi qu’il en soit, un médecin ne doit pas céder à la demande d’un patient qui souffre d’une addiction médicamenteuse. S’il faut lui prescrire un quelconque traitement, le professionnel de la santé doit contrôler régulièrement l’état du patient. Il pourra ainsi déceler les signes de consommations abusives de médicaments.
Plusieurs questions pertinentes permettent de déceler une addiction aux médicaments chez une personne :
- Quand furent prescrits les médicaments ?
- Quand la situation a-t-elle échappé au patient ?
- Quand est-ce que le patient a commencé à augmenter les dosages de ses médicaments ?
- Quelle était la dose quotidienne recommandée par le médecin ?
Il existe néanmoins des médicaments prescrits dans le but d’atténuer les signes de sevrage tels que les états de confusion ainsi que les convulsions. Ils doivent toutefois être prescrits sous ordonnance, et qui plus est, le patient doit être surveillé très régulièrement. Il s’avère primordial de stabiliser sa consommation abusive de médicaments.
Dans certains cas, les signes de sevrage sont carrément invalidants. Le professionnel de la santé prescrira les médicaments visant à soulager les douleurs. Par contre, une rechute est à craindre si l’envie de médicaments s’intensifie une fois que les signes de sevrage se sont atténués. Le médecin aura recours à un traitement de substitution pour prévenir les risques de rechute. Quoi qu’il en soit, une addiction médicamenteuse impacte la vie du patient dans tous les domaines : vie professionnelle, vie personnelle, santé psychique et physique…